A l'occasion de la Fête du Trône, Mohamed VI a gracié plusieurs détenus dont 48 espagnols à la demande du roi espagnol Juan Carlos. Dans le lot, un pédophile d'une soixantaine d'années, condamné en 2011 à 30 ans de prison pour des viols sur onze mineurs âgés de 4 à 15 ans. Après moins de deux ans de réclusion, cet homme est désormais libre et aurait déjà quitté le Maroc. Depuis, les Marocains ne décolèrent pas.
Plusieurs milliers de personnes ont tenté de se rassembler devant le Parlement marocain à Rabat, vendredi 2 août, pour dénoncer cette grâge. La police marocaine est intervenue par la force pour les en empêcher. Des dizaines de personnes, parmi lesquelles journalistes et photographes, ont été blessées.
Les membres du gouvernement marocain se refusent à commenter cette grâce royale. Face à l'indignation de l'opinion publique, le roi du Maroc a ordonné l'ouverture d'une enquête. Une décision «en vue de déterminer les responsabilités et les points de défaillance qui ont pu mener