200 Roms environ vivaient sur le camp du Galon d’eau à Roubaix. Certains depuis 2008. Leurs enfants étaient scolarisés à Roubaix et parlaient français. Beaucoup étaient d’ailleurs nés en France. Suite au démantèlement du camp le 27 septembre dernier, certaines famille ont quitté la métropole, mais d’autres n’ont pas pu : parce qu’ils n’avaient pas de voiture pour tracter leur caravane, parce qu’ils avaient des enfants scolarisés à Roubaix, un membre de la famille malade, une femme enceinte etc. Une vingtaine de famille a fait le choix de rester, malgré des conditions de vie extrêmement difficiles : sans toit, sans eau et sans nourriture.

Quelques familles ont été recueillies par l’association La Solidarité de Roubaix qui les a laissées occuper son parking. Nous sommes allés prendre de leur nouvelles la semaine dernière.

Depuis, le froid et la pluie ont achevé leurs derniers espoirs. De nouvelles familles très démunies sont reparties, d’autres restent car elles n’ont pas d’autre choix et ne savent pas où aller. Elles sont dans le plus total dénuement et leurs conditions de vie risquent encore de se dégrader.

La circulaire d’août 2012 qui prévoyait une solution de relogement pour les Roms expulsés des camps n’a pas été appliquée : seules deux familles ont été relogées. Les 32 autres ont été laissées à la rue. La mairie de Roubaix a ordonné l’expulsion sans s’occuper des conséquences dramatiques que cela allait entraîner pour ces familles, et en particulier pour ces enfants qui sont aussi des camarades de classe de nos petits roubaisiens.