http://www.paris-capoeira.fr Jogaki Capoeira Paris - Cours de Capoeira
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Avec l'essor de la capoeira, le Brésil a vu apparaître de nombreux groupes partout sur le territoire. Les années 70 marquèrent la période du début de l'expansion de la capoeira avec des maîtres, professeurs ou pratiquants s'installant partout dans le monde (principalement aux États-Unis et en Europe). Présente dans la plupart des grandes villes de nombreux pays, elle séduit beaucoup de personnes attirées par son côté spectaculaire, sa musicalité et l'énergie qui est dégagée lors de ses représentations. Elle initie ses pratiquants à la culture brésilienne et à la langue portugaise et tisse des relations intercontinentales entre les maîtres de capoeira visitant leurs écoles à l'étranger et les élèves partant au Brésil dans un voyage à la rencontre de la culture brésilienne et de leurs camarades capoeiristes.
Au niveau international, la discipline de la capoeira est majoritairement organisée en groupes, eux-mêmes composés d'académies et d'écoles. Chaque groupe possède ses propres aspirations, pratiques et coutumes, tout en conservant la base culturelle commune de la discipline. Ces différences expliquent en partie l'absence d'une fédération qui pourrait représenter la capoeira nationalement ou internationalement.
Il existe deux styles bien distincts : Angola et Regional. La Capoeira Angola est la capoeira traditionnelle telle qu'elle fut nommée par Maître Pastinha qui souhaitait conserver les coutumes ancestrales qui y étaient associées en réponse à la création de la Capoeira Regional par Maître Bimba qui, lui, souhaitait affranchir cet art de tout ce qui pouvait le rendre moins efficace en combat.
Le capoeiriste qui chante influe également sur le « jeu » produit au centre de la roda. En effet, les chants qui accompagnent le rythme des instruments sont souvent porteurs de sens : ils racontent une histoire qui met en avant certaines valeurs ou simplement des caractéristiques de jeu qu’il faut essayer de reproduire dans la roda. Un bon capoeiriste doit savoir interpréter le rythme et les chants afin de produire un jeu qui corresponde, c’est-à-dire adapter sa vitesse et ses mouvements au rythme des instruments et mettre en pratique les valeurs ou caractéristiques de jeu dont il est question dans les chants. Par exemple un jeu plein de malice (mandinga), d’acrobaties ou encore de mouvements d’animaux.
Le démarrage de la roda suit un rituel précis. Une fois la ronde formée, deux capoeiristes viennent s’accroupir au pied du berimbau central et patientent. C’est à ce moment que les instruments entrent en action dans un ordre bien précis : le berimbau central commence seul, ensuite les deux autres l’accompagnent, puis c’est au tour de l’atabaque, ensuite le pandeiro et enfin l’agogo. Quand tous les instruments sont en action, un capoeiriste commence à chanter : il chante seul les couplets et la ronde entière reprend les refrains en chœur. Et c’est uniquement lorsque la roda chante le premier refrain que les deux capoeiristes qui étaient en attente peuvent commencer à « jouer ». Ensuite, les autres capoeiristes peuvent prendre la place d’un des deux protagonistes en passant au préalable s’accroupir au pied du berimbau central.
Il faut aussi apporter un distingo entre les rodas de rue (libres), auxquelles tout le monde (même non capoeiriste) peut participer puisqu’étant sur l'espace public, et les rodas d'écoles/académies dirigées par des maîtres ou professeurs, se déroulant majoritairement à l'intérieur d'enceintes (souvent sur le lieu même de l'entrainement) ou plus rarement en public lors de représentations (ce qui ne les rend pas forcément ouvertes à d'autres). Les rodas de rue sont une institution que tous les capoeiristes respectent et sont un lieu de rencontre privilégié entre les membres de différentes académies. Toutes les formes de capoeira s'y mélangent et il n'y a pas forcément de « règles » pour encadrer les jeux.