Pas d’accord mais des progrès substantiels. Voilà la résultat des trois jours de négociations qui se sont tenues à Genève sur le nucléaire iranien. Devant le Parlement, le président Hassan Rohani
a demandé le soutien des députés et du Guide Suprême pour la suite des discussions. Elles doivent reprendre dans dix jours.
“Les droits de la nation iranienne sont notre ligne rouge, a déclaré Hassan Rohani. Les intérêts nationaux sont notre ligne rouge. Parmi ces droits, il y a les droits nucléaires dans le cadre du droit international qui inclut le droit à enrichir de l’uranium sur le sol iranien.”
Les six puissances occidentales, russe et chinoise insistent sur le bon climat qui a entouré les discussions. Même si elles ont buté sur des exigences de clarification de certains participants et notamment de la France.
“Nous avons examiné les questions indispensables à un bon accord et nous avons vécu un moment très constructif, a estimé Catherine Ashton, la haute représentante européenne pour la politique étrangère. Mais nous devons encore avancer. Sur certains problèmes, nous devons trouver la meilleure manière d’avancer et nous avons décidé, après trois longues journées, que nous devions marquer une pause et revenir le 20 novembre. Ce n’est pas un échec.”
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou se réjouit pour sa part que la prudence l’ait emporté sur le désir de signer un accord dès que possible. “J’ai demandé à tous les dirigeants : ‘quelle est l’urgence ?’ J’ai suggéré qu’ils attendent et sous-pèsent tous les problèmes, a déclaré le chef du gouvernement de l’Etat hébreu. Je me réjouis qu’ils m’aient entendu. Mais je ne me fais pas d’illusions. Il y a un profond désir de parvenir à un accord et j’espère qu’il ne sera pas signé quel qu’en soit le prix. Ca doit être un bon texte et non un mauvais texte.”
Parmi les points à éclaircir figure notamment le réacteur à eau lourde en construction sur le site d’Arak soupçonné par certains de pouvoir ouvrir la voie à l’arme atomique, ce que dément Téhéran.