Le mouvement de protestation perd de l’ampleur mais se radicalise en Thaïlande.
Ils sont encore des milliers à manifester, ce lundi, autour du siège du gouvernement – entouré de blocs de béton et de barbelés – mais bien moins qu’il y a une semaine.
A l’issue d’une rencontre avec la chef du gouvernement, ce dimanche, le meneur de l’opposition lui a adressé un ultimatum de deux jours pour quitter ses fonctions.
La Première ministre avait, jusque-là, compté sur l’essouflement du mouvement, laissant même les “chemises jaunes” occuper plusieurs ministères.
Elle a déclaré, ce lundi, rejeter les exigences des manifestants. Cependant, l’armée restera neutre, a-t-elle ajouté. Yingluck Shinawatra a également demandé à la police de ne pas employer la force pour disperser les manifestants.
Les opposants vouent une haine viscérale à Thaksin Shinawatra, son frère, qui, selon eux, tire toujours les ficelles du pouvoir malgré son exil à Dubaï. Il avait été renversé par les militaires en 2006.
L’armée pourrait bien, à nouveau, jouer un rôle déterminant dans un pays qui a connu une vingtaine de coups d‘états ou de tentatives de putsch depuis les années 1930.