C’est le documentaire “The Cove”, “La baie de la honte”, oscarisé en 2009 qui a révélé au monde la tradition ancestrale des pêcheurs japonais de la baie de Taiji. Depuis, le nombre de dauphins tués ou capturés a baissé. Mais de septembre à mars, ils sont encore une centaine à pratiquer la pêche dirigée. Elle consiste à encercler et à repousser des dauphins dans une baie pour les capturer ou les tuer. L’association Sea Shepherd surveille et dénonce cette pêche :
“Le processus d’abattage est le suivant, ils utilisent une tige métallique qu’ils enfoncent dans la colonne vertébrale des dauphins. La plupart des dauphins ne meurent pas immédiatement, cela leur prend 20 à 30 minutes pour mourir, ils se noient lentement dans les eaux avant d‘être traînés à la boucherie.”
Un daulpin tué rapporte 450 euros sur le marché de la viande, une somme non négligeable pour les pêcheurs de Taiji. Caroline Kennedy, ambassadrice au Japon, “s’inquiète de l’inhumanité de cette pêche”. Le gouvernement japonais se cache derrière ses lois :
“Je crois que la pêche aux dauphins est l’une des industries traditionnelles de pêche japonaise et qu’elle est menée en accord avec nos lois. De plus, les dauphins n’entrent pas dans les attributions de surveillance de la comission baleinière internationale et c’est aux nations respectives de gérer cette ressource.”
Le principal moteur de la chasse menée à Taiji serait la vente de dauphins à des delphinariums. Un animal capturé vivant et dressé vaudrait 110.000 euros sur le marché international. Ils se revendent très bien au Moyen-Orient et en Asie.