Le président sortant algérien a créé l‘événement ce jeudi à Alger en se rendant en personne aux urnes. Surnommé “le candidat fantôme” par ses détracteurs, il a fait sa toute première apparition publique depuis mai 2012. A 77 ans, et bien qu’affaibli par les séquelles d’un AVC, le vétéran de l’indépendance brigue un quatrième mandat de cinq ans. Il est donné favori.
Son principal rival et ancien premier ministre, Ali Benflis, a lui aussi voté sur les hauteurs d’Alger. Celui qui se présente comme le pourfendeur de la corruption espère prendre sa revanche sur son ancien mentor. Bouteflika l’avait battu haut la main à la présidentielle de 2004.
Parmi les quatre autres candidats en lice, Louisa Hanoune, chef de file du Parti des travailleurs, se présente pour la troisième fois. La Dame de fer algérienne n’a jamais atteint les 5%.
La principale inconnue semble être la participation. Cinq partis d’opposition ont appelé les 23 millions d‘électeurs à boycotter le scrutin. Son déroulement a été perturbé par des incidents entre gendarmes et des jeunes d’opposition. Bilan : 41 blessés.