L’armée irakienne tente tant bien que mal de freiner l’avancée des jihadistes. Elle aurait reçu le soutien logistique de l’Iran, notamment des drones de surveillance et autres équipements militaires. C’est ce qu’indiquent des officiels américains, cités par le New York Times. Téhéran aurait également déployé en Irak une unité de renseignement pour intercepter les communications.
Sur le plan politique, l’impasse se poursuit. Malgré les appels répétés de la communauté internationale, le Premier ministre Nouri al-Maliki a refusé de former un gouvernement regroupant toutes les composantes de la population.
‘‘Il y a des objectifs dangereux derrière cet appel à former un gouvernement de salut national, dit-il. C’est une tentative de ceux, qui sont opposés à la Constitution, d‘éliminer le jeune processus démocratique irakien et de voler le vote des électeurs.”
Préoccupé par l’avancée des jihadistes, de nombreux Irakiens continuent à se porter volontaires pour rejoindre les rangs d’une armée diminuée par les pertes et les désertions. D’autant qu’en face, les rebelles de l’EIIL ne cessent de se renforcer : ils viennent de fusionner avec le Front al-Nosra à la frontière syrienne, avec toujours le même objectif : établir un État islamique à cheval sur la Syrie et l’Irak.