Gagner le plus de soutiens possibles. C’est le but de ce marathon de Jean-Claude Juncker au Parlement européen. Il rencontre sur deux jours tous les groupes politiques du Parlement. Aux socialistes, il a promis le poste clé de commissaire aux Affaires économiques et monétaires et une réforme de la troïka.
“ Je crois qu’il faudra que nous réfléchissions à la question de savoir comment on peut apporter une dose de légitimité démocratique à la troïka “, a-t-il dit au micro d’euronews à la sortie de la première audition.
Le chef du groupe socialiste s’est, lui, dit déçu des réponses du président désigné de la Commission sur l’immigration, mais globalement satisfait sur l‘économique et le social.
“ La désignation d’un commissaire socialiste pour les Affaires économiques et monétaires est une bonne nouvelle mais il y a aussi le besoin d’assurer un meilleur usage de la flexibilité déjà possible dans le cadre du pacte de stabilité “, a souligné Gianni Pitella.
Quant aux conservateurs de l’ECR, dominés par les conservateurs britanniques, ils se tiennent sur leurs gardes. Le nouveau chef du groupe, Syed Kamall, envisage une collaboration mais sur les dossiers qui lui tiennent à coeur :
“ Si Mr Juncker est confirmé, nous travaillerons avec lui là où il aura un agenda de réformes et dans des domaines tels que le marché unique, le marché unique numérique, le marché du travail avec des législations flexibles et le commerce. Nous y travaillerons quelque soit le président de la Commission. “
Pour être élu président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker doit obtenir le vote de 376 députés sur 751. Rendez-vous est pris pour mardi prochain.