"Lâzward" est la 2ème partie de la tétralogie "Les Chemins cinétiques" de Gérard Courant.
En 1980, avec mon modèle Gina Lola Benzina, j’ai tourné "Coeur bleu". Ce film attira l'attention, fut sélectionné dans une section parallèle du Festival de Cannes et connut une petite sortie commerciale en salle.
"Coeur bleu" était un ciné-poème à la gloire de la Femme et des quatre éléments de la nature : la terre, le ciel, l’eau et le feu. Tout le film était pensé, conçu et mis en scène à partir de la Femme confrontée à ces éléments.
Un tiers de siècle plus tard, j’ai réalisé non pas une suite à "Coeur bleu", mais plutôt une variation ou, pour être plus précis, une transposition de mon film de 1980 : c’est "Lâzward", terminé en 2014.
Grâce aux nouvelles possibilités offertes par la technologie du numérique, j’ai transformé les formes réalistes de "Coeur bleu" en formes abstraites et cinétiques de "Lâzward" tout en respectant le rythme et la durée de chaque séquence et de chaque plan du film original.
Ce qui était réaliste – ou hyperréaliste – dans "Coeur bleu" (un personnage féminin qui traversait le monde dans un espace de montagnes) est devenu abstrait et cinétique dans "Lâzward". Il n’y a plus de personnage et il n’y a plus de montagne : il y a seulement des couleurs et des formes abstraites qui se font et se défont perpétuellement au rythme des musiques de "Coeur bleu" dont la bande-sonore a été entièrement reprise, à la note près, dans "Lâzward".
Au final, "Lâzward" est avant tout une expérience cinétique et psychique alors que Coeur bleu, poème sur la Femme, était essentiellement une expérience sensuelle et mentale.
Gérard Courant