Chanson pour Victor Jara - Michel Bühler - Album 'Chansons tétues' - 2004

al-1 2014-07-27

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Víctor Lidio Jara Martínez (San Ignacio, région du Biobío, 28 septembre 1932 - Santiago, 16 septembre 1973) était un chanteur auteur-compositeur-interprète populaire chilien. Membre du Parti communiste chilien, il fut l'un des principaux soutiens de l'Unité Populaire et du président Salvador Allende. Ses chansons critiquent la bourgeoisie chilienne, contestent la guerre du Viêt Nam, rendent hommage aux grandes figures révolutionnaires latino-américaines.
Arrêté par les militaires lors du coup d'État du 11 septembre 1973, il est emprisonné et torturé à l'Estadio Chile (qui se nomme aujourd'hui Estadio Víctor Jara) puis à l'Estadio Nacional avec de nombreuses autres victimes de la répression qui s'abat alors sur Santiago. Il y écrit le poème Estadio de Chile qui dénonce le fascisme et la dictature. Ce poème est resté inachevé car Víctor Jara est rapidement mis à l'écart des autres prisonniers. Il est assassiné le 15 septembre après avoir eu les doigts coupés par une hache.
Après avoir été enterré semi-clandestinement le 18 septembre 1973, il est enterré le 5 décembre 2009 (après 3 jours d'hommage populaire) dans le Cimetière Général de Santiago lors d'une cérémonie à laquelle assistèrent sa veuve Joan Turner et leurs deux filles Manuela et Amanda, l'ancienne présidente du Chili Michelle Bachelet, et plus de 5000 personnes.
Ref: Wikipedia.


CHANSON POUR VICTOR JARA

On a trouvé Victor
Sur le bord du chemin,
Plus de vie dans le corps
Et massacrées les mains

Veilleur, passeur d'espoir
L' écrivait des chansons
Touchait à la guitare
Jara était son nom

C'était le onzième jour
D'un septembre au Chili
Blindés, passants qui courent
Dans la ville ébahie

Les brutes militaires
Des casernes jaillies
Les avions, la poussière
Et les bombes et les cris

Refrain
Le peuple uni, jamais
Ne sera vaincu, non !
Le peuple uni, jamais
N'inclinera le front !

C'est au stade d'abord
Qu'ils ont été parqués
Les promis à la mort
Les déjà sacrifiés

"Le chanteur, c'est bien toi ?"
Demande un officier
Victor le fixe droit
Dans les yeux, sans ciller

C'était le onzième jour
D'un septembre au Chili
Trente ans... Le temps qui court
N'apporte pas l'oubli

Venu de Washington
A peine déguisé
L'ordre implacable tonne
"Tuez la liberté !"

Refrain

Qui chante le bonheur
Et la fraternité ?
Celui-là fait-il peur
Aux barbares casqués ?

A coups de crosses on a
Fracassé ses poignets
"Joue maintenant, Jara !"
Avant de l'achever

C'était un onzième jour
De septembre à Santiago
On l'a, dans les faubourgs,
Jeté dans un ruisseau

Et personne depuis
N'a demandé pardon
Pour les années de nuit,
Pour tous les compagnons

Non personne, là-bas
N'a montré de remords
L'honneur, on connaît pas
Dans les états-majors !

Refrain x2

Michel Bülher

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