“La psychologie de masse du fascisme” de Wilhelm Reich 2

Julien Roux 2014-10-30

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L’un des penseurs essentiels du 20e siècle fut Wilhem Reich, avec son ouvrage “La Psychologie de masse du fascisme”, écrit en 1933. Il comprit avant ses contemporains que le fascisme n’était qu’une loupe grossissante de l’impasse de la société industrielle, de la société des masses identiques.

Wilhelm Reich naît en Autriche le 24 mars 1897, dans l’exploitation agricole d’un couple juif aisé et désuni. Son enfance est studieuse et solitaire. Des précepteurs privés assurent son éducation. Le jeune Reich est fasciné par la nature et les phénomènes de reproduction et, très tôt, il aura ses propres cultures et élevages de petits animaux. Il a 13 ans lorsque son père le force à révéler la liaison de sa mère avec l’un des précepteurs. Elle mettra fin à ses jours peu de temps après. Il devient par la suite médecin, puis psychiatre. À Vienne, dans les années 20, Reich devient l’élève favori de Freud, dont il finira par se distancer pour aller au-delà des théories de son mentor. Là où Freud s'arrête aux névroses sexuelles de chaque individu, Reich va plus loin en analysant au niveau de la société entière, le rôle du contrôle de la sexualité dans l'asservissement des peuples.

En 1930, il émigre en Allemagne et fonde un centre public de recherche sur les conditions de vie contemporaines qui rassemblent plus de 100 000 adhérents. L'Allemagne est à l'époque en pleine révolution communiste et libertaire. Avec l'arrivée d’Hitler au pouvoir il est obligé de quitter l'Allemagne pour la Norvège, le Danemark, l'Angleterre puis les États-Unis. La Gestapo fera brûler, dès 1935, l’ensemble de ses ouvrages. À la suite d'expériences pour éliminer les cancers dus aux radiations nucléaires, la FDA (Food and Drug Admninistration) le jette en prison, où il meurt peu de temps après, en 1957. Il aura écrit plus de 30 ouvrages, dont une bonne partie est disponible en langue française. Certains en France considèrent Wilhelm Reich comme un homme d'extrême gauche, alors qu'il a fortement condamné les dérives de l'expérience soviétique. Wilhelm Reich était un défenseur de la liberté, valeur centrale dans une véritable démocratie.

La révolution libertaire des années 30 en Allemagne, dont il fût une des figures centrale, a été écrasée par les industriels allemands et américains qui ont financé la venue d’Hitler au pouvoir pour envoyer en camps tous les déviants (communistes, libertaires, alcooliques, drogués, homosexuels, romanichels, Juifs, etc.). Les libertaires de 1968 ont connu le même échec que ceux des années 30, mais sans connaître les camps de concentration, car entre-temps, la communication de masse (radio et surtout télévision) permit de transformer un projet de libération économique et sexuelle en un projet de consommateur «libre»... Mais, on commence à mieux voir quel était ce projet de libération... Ce sont, en réalité, quasiment, les mêmes cartels qu'en 1945, qui ont la liberté de vendre les mêmes produits dans le monde entier aux zombies sans culture, porcs abreuvés de sous-culture américaine. Ces cartels ont désormais toutes les cartes en mains : OMS, OMC, FMI, Banque Mondiale, Codex Alimentarius, Commission Européenne, Ordre des médecins, Ordre des pharmaciens, médias. Et pour un cartel, comme pour Rockefeller «La concurrence est un péché». On comprend mieux le point commun entre l'expérience soviétique et le capitalisme version «trust». Le communiste, comme le dirigeant de «trust» ne veulent pas de la libre entreprise, de la liberté, de la concurrence, de la démocratie, car ils sont dangereux pour les monopoles aux commandes.

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