la crise des missiles de Cuba 1962 Le jour où la Terre s'arrêta (1/2)
Washington, 16 Octobre 1962. Le président Kennedy apprend que les Soviétiques ont installé des missiles nucléaires à Cuba. Pointés vers les Etats-Unis, ces armes sont une menace intolérable pour la Maison Blanche. C'est le début de la plus importante crise de la Guerre froide. Pendant deux semaines, le monde entier retient son souffle, craignant le début d'une guerre atomique entre les deux blocs.
Retour sur la crise des missiles à Cuba
Partant de l’hypothèse que la guerre peut résoudre les problèmes réels liés au terrorisme et à la détention d’armes de destruction massive, le président des Etats-Unis, M. George W. Bush, semble décidé à attaquer l’Irak, avec ou sans l’assentiment de la communauté internationale. Au mépris des conséquences funestes d’un tel engagement. En octobre et en novembre 1962, la crise des missiles à Cuba plaça l’humanité au bord d’un affrontement nucléaire. Fort heureusement, une combinaison de chance et de négociations empêcha le conflit. Avec le recul, d’étonnantes similitudes relient les deux situations, du cynisme des faucons américains à l’instrumentation des Nations unies
En janvier 1959, l’entrée triomphale à La Havane d’Ernesto « Che » Guevara et de M. Fidel Castro fit craindre à l’administration des Etats-Unis et au président Dwight Eisenhower que le communisme se répande à travers l’Amérique latine. Allié sûr de Washington durant la guerre froide, le dictateur Fulgencio Batista avait été renversé par une guérilla soutenue par l’immense majorité du peuple cubain. Avant même que M. Castro - qui n’était pas alors communiste - mette en œuvre sa réforme agraire, le 17 mai, et commence à exproprier les compagnies américaines, en débutant par les terres de la firme bananière United Fruit Co, le 4 avril 1960, le Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche avait décidé, le 10 mars 1959, qu’il devait être remplacé et étudiait des stratégies pour « mettre en place un nouveau gouvernement à Cuba ».
Autorisée par Eisenhower à collaborer avec des organisations terroristes, la Central Intelligence Agency (CIA) commença à organiser, à payer, à armer et à entraîner des exilés cubains pour saboter la politique de M. Castro. Dans le plus grand secret, elle fut autorisée à mettre à exécution des opérations d’assassinat contre le président cubain, comme l’a révélé, en 1975, la commission spéciale du Sénat des Etats-Unis. Ainsi commença, dès 1959, une guerre non déclarée des Etats-Unis contre Cuba.