Le Premier ministre a annoncé jeudi matin sur France Inter que «la menace (terroriste) n'a jamais été aussi importante» en France. Manuel Valls indique que «nous n'avons jamais eu affaire à ce type de terroristes dans notre histoire», avant d'annoncer des chiffres glaçants qui, dit-il, lui ont permis de convaincre un certain nombre de députés à l'Assemblée nationale pour adopter la loi renseignement.
Selon les chiffres avancés par le Premier ministre, «1 573 Français ont été recensés pour leur implication dans ces filières terroristes dont 442 se trouvent actuellement en Syrie». Il a par ailleurs précisé que 178 lieux de culte catholique «bénéficient d'une protection spécifique» sur les 45 000 que compte la France.
Lors de cette annonce, dans laquelle le projet de loi sur le renseignement a de nouveau été décrit comme la solution face au terrorisme, Manuel Valls a assuré que la décision de médiatiser cet attentat avorté, plutôt que les quatre autres qui ont été déjoués cette année, n'a aucun lien avec les débats autour de ce texte. Ca ne l'a pas empêché d'affirmer que celui-ci «aurait donné plus de moyens aux services de renseignement pour effectuer un certain nombre de surveillances».