Dessiner des corps sur le sol, pour « représenter les vies qui risquent d'être enlevées, si rien n'est fait pour arrêter la violence ». C'est ce qu’ont fait les habitants de Saint-Ouen dimanche à 17 heures sur le parvis de l'hôtel de ville. Les riverains excédés veulent dénoncer la dernière fusillade, le 30 avril, qui a fait trois blessés âgés de 20 ans. Près de trois ans après la venue à Saint-Ouen de Manuel Valls, alors ministre de l'Intérieur, pour lancer les premières zones de sécurité prioritaires en France, la ville de Seine-Saint-Denis reste minée par le trafic de drogue. La lutte contre les dealeurs était pourtant l'objectif numéro un de la ZSP de Saint-Ouen.