La Fifa, au coeur d’un affaire de corruption depuis mercredi. Sept dirigeants de la Fédération internationale de football ont été arrêtés dans un hôtel de Zurich, en Suisse, à deux jours de l’élection du nouveau président de l’organisation. Diego Maradona, Arsène Wenger ou encore Michel Platini, la plupart des dirigeants et entraîneurs dénoncent l’opacité de l’organisation et l’appellent à «prendre des mesures».

Le président de l'Union des associations européennes de football (UEFA), Michel Platini, est «dépité» et «écœuré» par ces annonces. «J'en ai marre», a-t-il lancé jeudi lors d'une conférence de presse. Il dévoile avoir demandé à Sepp Blatter, qui n'a pas été arrêté, de démissionner de son poste de président de la Fifa. «Pour notre image, ce n'est pas bon du tout», a-t-il ajouté.

Noël Le Graët, lui, ne semble plus capable de soutenir l'actuel président. «Jusqu'à hier, je soutenais Sepp Blatter [...] parce que nous avions des rapports cordiaux.» Désormais, «ça mérite réflexion», a estimé le président de la Fédération française de football (FFF). Même jugement du côté de l'Union des associations européennes de football (UEFA), où le secrétaire général évoque une «catastrophe» après l'annonce de ces événements «qui ternissent l'image du football». «Choquée et attristée», L'UEFA «donne à la Fifa un carton rouge.»

Cette annonce a également fait l'effet d'une bombe auprès des entraîneurs et d'anciens champions du monde. L'entraîneur de l'équipe d'Arsenal FC (Angleterre), Arsène Wenger, a estimé que des «mesures» seraient à prendre «si les gens sont coupables ou corrompus». De son côté, Romario de Souza Faria, champion du monde en 1994, s'estime ravi de ces arrestations. «Beaucoup des voleurs et corrompus, qui font tant de mal au football, ont été pris.» Diego Maradona, champion du monde en 1985, dénonce «des mensonges» de la part de la Fifa qui «a déclaré que ce sont eux qui ont mené l'enquête».