Emmanuel Macron a rencontré mardi le patron de SFR Patrick Drahi afin de rappeler les préoccupations du gouvernement quant à l'offre de rachat de Bouygues Telecom formulée lundi par son groupe. La classe politique est divisée sur le rôle que doit jouer l’exécutif, qui n’est actionnaire dans aucun des deux groupes de téléphonie. "Laissons le marché se réguler par lui-même. L’Etat n’a pas à intervenir", estime le président du groupe Les Républicains à l’Assemblée, Christian Jacob. "On sait très bien que les conditions posées par Emmanuel Macron, c’est de l’habillage", tranche de son côté André Chassaigne. Selon le président du groupe Gauche démocrate et républicaine au palais Bourbon, "même si on a une garantie du maintien de l’emploi pendant ne serait-ce que 36 mois, on sait bien qu’au final, il y aura des suppressions d’emploi massives." Le président du groupe UDI à l’Assemblée nationale, Philippe Vigier, a quant à lui "peur que ce soit l’usager qui paie la facture. Le fait qu’il y ait quatre opérateurs, c’était plutôt bon signe."