Cette étonnante manifestation se déroule, une fois par mois, dans la Salle des Criées du Palais de Justice, sous la responsabilité du quatrième Secrétaire.
Cette Conférence porte le nom d'un illustre avocat, Pierre-Antoine BERRYER, en signe d'hommage à son goût du défi et de la liberté :
Avocat dans l'âme, BERRYER a toujours défendu ceux qui n'avaient pas les faveurs du pouvoir.
Royaliste de conviction, il défendit pourtant les généraux bonapartistes vaincus, CAMBRONNE et NEY.
L'usage s'est en effet établi de convier en BERRYER un invité d'honneur.
Ainsi la Conférence BERRYER a accueilli, entre autres, Monseigneur Lustiger et Monseigneur Gaillot, Gainsbourg, Seguela, Pasqua, Boudard, Ustinov, Toscan du Plantier, Deniau, Ppda, Bedos, Luchini, Rocard, Dormann, Pivot, Coppens, Reno, Nougaro, Tapie, Sarkozy, Charasse, Plantu, Hanin. et en 2000, Roselyne Bachelot, Patrick Bruel, Gérard Miller et Jean-Pierre Bacri.
Le Secrétaire rapporteur de la séance prononce alors un éloge
"doux-amer" de l'invité, laissant ce dernier rectifier, à l'issue de son rapport seulement, les quelques contre-vérités lancées en public.
Après chaque discours, les Secrétaires prennent tour à tour la parole
(du douzième au premier) et critiquent avec plus ou moins de férocité et d'humour leurs jeunes confrères. Le dernier mot revient à l'invité, souvent soucieux de défendre le candidat.
l'issue des discours de la soirée et des critique, vient l'heure de la contre-critique.
La parole est alors donnée à un ancien Secrétaire, qui vient clouer au pilori de leur propre faconde (qu'ils croyaient éloquente.) chacun des Secrétaires, déplorant à chaque fois l'image honteuse de la Conférence du Stage donnée par la promotion en exercice.
La boucle est bouclée et l'auto-dérision triomphe sur un dernier mot de l'invité qui clôture ces jeux du cirque modernes.