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A Nairobi, impossible de passer à côté. Les matatus : ces minibus bus de 15 à 20 places décorés façon tuning et suréquipés en stéréo, wifi, télévisions… plus qu’un moyen de transport c'est un véritable phénomène culturel. La capitale kenyane concentre plus de trois millions d’habitants et s’y déplacer dans ses embouteillages monstres relève du casse-tête. Plus de 30.000 matatus sillonnent la ville mais pas question de monter dans le premier venu. Quand on est jeune et attaché à son image, on n'embarque pas dans une vieille guimbarde.
Alors les chauffeurs rivalisent de créativité pour décorer leur bus et attirer les clients. Ecrans plasma, wifi, applications mobiles, sonos hurlantes, les gadgets ne manquent pas et chaque matatu est peint avec des couleurs criardes selon un thème bien défini : stars de la chanson, du cinéma, équipe de football… Un business où la concurrence est redoutable. Un matatu peut rapporter 100 euros pas jours dans un pays où le salaire moyen est de 90 euros. Pour en acquérir un, il faut débourser entre 10 et 20 000 euros et avoir la patience d’attendre trois mois car tout est fabriqué à la main. « Pimp up my bus », c’est un sujet sur l’Afrique comme Spicee l’aime : créative, positive et débrouillarde, bien loin des clichés.