Que s’est-il passé, les 12 et 13 décembre dernier, dans le village de Zaria, au nord du Nigeria?
L’ONG Amnesty International, qui a interrogé une centaine de témoins, accuse l’armée nigériane d’avoir abattu délibérément au moins 350 musulmans de la minorité chiite avant d’enterrer leurs corps dans des fosses communes et de détruire les preuves de ce carnage.
Les 12 et 13 décembre, des affrontements s‘étaient produits à Zaria, fief du Mouvement islamique du Nigeria (IMN), des chiites partisans de l’instauration d’un régime à l’iranienne, dans l’Etat de Kaduna, dans le nord du Nigeria. Des membres de l’IMN en procession religieuse avaient bloqué le convoi du chef d‘état-major des armées, le général Tukur Yusuf Buratai, provoquant une répression brutale de l’armée.
Dans un rapport intitulé “Révélons la vérité sur les assassinats illégaux et la dissimulation de masse à Zaria”, téléchargeable ici, Amnesty International juge sans fondement les allégations de l’armée selon lesquelles le