“Voulez-vous que l’Union européenne décrète une relocalisation obligatoire de citoyens non hongrois en Hongrie sans l’approbation du Parlement hongrois?”
C’est la question qui sera posée aux citoyens hongrois le 2 octobre prochain. Le gouvernement, qui est contre l’instauration de quotas décidés par l’Union Européenne, a déjà installé des pancartes dans les rues, sur lesquelles on peut lire: “envoyons un message à Bruxelles, pour que ce soit clair pour eux aussi”.
Mais pourquoi le premier ministre conservateur Viktor Orbán se donne-t-il tout ce mal, alors que la mesure est déjà à l’oeuvre? Cette analyste politique explique: “Juste après le référendum sur le Brexit une des conclusions faites par le gouvernement hongrois était que la parole du peuple devait être entendue. Il faisait bien sur référence au référendum ici en Hongrie. Le gouvernement veut renforcer son pouvoir de négociation face à l’UE, en affirmant qu’il obéit à la volonté du peuple hongrois”.
Le gouvernement Orban n’a jamais caché son hostilité aux migrants. L‘été dernier il avait érigé une clôture anti-migrant le long de la frontière Serbe, puis croate. Pas question pour lui d’appliquer ce plan contraignant de relocalisation des demandeurs d’asiles, adopté en septembre dernier mais que certains pays, comme la Hongrie, n’ont toujours pas appliqué.
Andrea Hajagos – euronews:
Dans cette campagne qui vient d‘être officiellement lancée, le parti du gouvernement et l’extrême droite appellent à dire NON à Bruxelles. Les partis de gauche, eux, vont se battre pour que le OUI l’emporte.