Une intervention du député Laurent Wauquiez pour défendre le principe de centres de rétention pour les "suspects" d'actes terroristes a déclenché la colère du premier ministre dans un hémicycle au bord de l'incident de séance mardi peu après 2 h 30 du matin.
"Dans ceux à l'origine de très nombreux attentats terroristes au cours des derniers mois, il y avait très souvent des individus qui étaient surveillés par les réseaux de renseignement, classés dans les fichiers S, et qui, si vous aviez appliqué cette mesure, n'auraient pas pu passer à l'acte", a accusé M. Wauquiez, demandant de "changer le droit". Là où "vous invoquez les libertés personnelles des terroristes, nous disons : il n'y a pas de liberté pour les ennemis de la République", a-t-il ajouté, sous des huées à gauche.
M. Valls lui a vertement répliqué, dénonçant des propos "inadmissibles". "Je ne crois pas que ce soit un dérapage de votre part, je pense que c'est une stratégie de votre part, que je ne confonds pas avec la droite républicaine. Cette stratégie, elle vous emportera", a-t-il prédit.