La tension est montée d'un cran jeudi 28 Février aux Pays-Bas, après la nouvelle convocation du député d'extrême-droite Geert Wilders par le gouvernement, inquiet des dégâts économiques et politiques comme des violences que son film anti-islam pourrait causer.
Cette vidéo d'une quinzaine de minutes, qui s'intitulerait "Fitna" (en arabe: division et discorde au sein de l'islam), sera prête en fin de semaine et diffusée en mars, sans doute sur un site internet propre, avait indiqué le député.
Geert Wilders, 44 ans, ancien élu du Parti libéral et aujourd'hui chef du Parti pour la liberté, a appelé le parlement à interdire le livre saint des musulmans qu'il compare à "Mein Kampf" de Hitler, estimant qu'il fallait en "déchirer" certaines parties.
Les autorités néerlandaises craignent qu'il n'exécute sa menace ou le brûle devant la caméra, provoquant aux Pays-Bas et à l'étranger une affaire comparable à celle des caricatures de Mahomet publiées par la presse danoise.
Des pays comme l'Iran ou l'Egypte ont exprimé leur indignation, menaçant les Pays-Bas d'un boycottage économique et déplorant des "attaques gratuites".
De nombreuses associations musulmanes néerlandaises ont déjà appelé les musulmans du pays au calme, les priant de ne répondre à la provocation.
Selon les médias, le film montrerait entre autre des images de l'actualité sanglante des pays musulmans: "une décapitation en Irak, une lapidation en Iran et une exécution en Arabie saoudite, où la charia (loi islamique, ndlr) est appliquée", en les rapprochant de sourates du Coran.
Le député vit sous protection policière depuis l'assassinat en 2004 du cinéaste et polémiste Theo van Gogh, égorgé par un islamiste après la diffusion sur une chaîne publique de son film "Submission", dénonçant l'oppression des femmes par l'islam.