La République démocratique du Congo est de nouveau en proie aux violences. Une cinquantaine de personnes seraient mortes à Kinshasa dans des affrontements entre les manifestants anti-Kabila et les forces de l’ordre. Les émeutiers réclamaient le départ du président, dont le mandat expire le 20 décembre. Ne pouvant pas se représenter, Joseph Kabila fait tout pour retarder l‘élection.
“Nous défendons notre démocratie. Kabila, on ne veut plus de toi ! On ne veut plus de toi, Monsieur Kabila !”, s’est écrié un manifestant.
C’est un “Rassemblement” des principaux partis d’opposition qui avait appelé à manifester dans tout le pays pour exiger la convocation de la présidentielle, mais la protestation a rapidement tourné aux violences et aux pillages, confortant le gouvernement dans sa politique répressive.
“Le gouvernement de la République condamne tout recours à la violence dans le but de semer le désordre et le chaos dans notre pays et de créer les conditions d’une remise en cause de l’ordre démocratique”, a déclaré le ministre de l’Intérieur Evariste Boshab.
Le pouvoir est actuellement en négociation avec une frange minoritaire de l’opposition pour trouver un accord, censé aboutir à des élections “apaisées” mais retardées. Joseph Kabila dirige la RDC depuis 2001.
Avec AFP