La presse et la police visées par de nouvelles purges en Turquie

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La colère des journalistes en Turquie après la fermeture de dizaines de médias ce mardi par les autorités.

Des dizaines de chaînes de télévision fermées

Une nouvelle vague de purges a été déclenchée au nom de l‘état d’urgence et de “la lutte contre la propagande terroriste”, suite au coup d‘état manqué du 15 juillet dernier.

Plus de 100 journalistes ont été arrêtés.

Ugur Guç, le président du syndicat des journalistes turcs, estime que son pays “n’est qu‘à l’aube du jour où toutes les chaînes et les voix d’opposition seront muselées. Aujourd’hui, 23 chaînes de télévision ont été fermées, demain il pourrait y en avoir 15 de plus”, dit-il. “Après, il n’y aura plus qu’une seule chaîne comme dans les années 1980 et 1990 et le gouvernement s’en servira pour faire sa propagande. Nous ne le permettrons pas”.

Fermeture en direct de la pro-kurde IMCTV

Emblème de ce bâillonnement de la presse : la fermeture en direct de la chaîne pro-kurde IMCTV. Un média soupçonné par le pouvoir d‘être lié au PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan classé comme organisation terroriste par Ankara) et d’avoir soutenu la tentative de coup d’Etat.

Son interdiction d‘émettre prive surtout le HDP, le Parti démocratique des Peuples, la principale formation politique d’opposition, d’un canal de communication.

12800 policiers suspendus

Le pouvoir turc poursuit également le ménage dans la police.

12800 policiers ont été suspendus, pour leur appartenance supposée à la confrérie de Fethullah Gülen.

32 000 arrestations depuis le 15 juillet

Depuis le putsch manqué, 32000 personnes ont été arrêtées et des dizaines de milliers suspendues dans la police, l’armée, la magistrature mais aussi dans le monde de l‘éducation.

Avec agences.

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