Les islamistes marocains ont non seulement gagné les élections législatives de vendredi mais le Parti Justice et Développement a surtout conforté son ancrage électoral.
Le PJD raffle 125 sièges, 18 de plus qu’en 2011. Et son leader Abdelilah Benkirane devrait donc rester Premier ministre.
Le ministre de l’Intérieur marocain a aussi confirmé l‘émergence d’un parti rival : le Parti autenticité et modernité (libéral), créé par un proche du roi du Maroc. Le PAM double le nombre de ses députés, de 47 à 102.
Législatives au Maroc : les islamistes remportent l‘élection https://t.co/fhP4S8umvW pic.twitter.com/8EKwmAYigq— Le Point (@LePoint) 8 octobre 2016
Ces deux partis ont capté 60% des suffrages et confortent la bipolarisation de la vie politique marocaine. Mais plus d’un électeur sur deux n’est pas allé voter.
Dans les rues de Rabat, les avis restent partagés.
Khalid Lamlagh, guide touristique : “Il n’y a pas d’autre meilleure alternative qu’eux. C’est pour cela que les gens leur ont de nouveau donné leur confiance.
On espère qu’ils feront mieux que ces cinq dernières années.”
Fadija Monem, enseignante : “Il n’ont fait que faire les poches des Marocains. Parce que tout est devenu trop cher. On ne vivait pas comme ça autrefois”.
Reste à savoir avec qui les islamistes du PJD gouverneront. Ils vont devoir former une coalition comme c‘était le cas ces dernières années.
Otman Magraoui, étudiant :
“Ils vont probablement gouverner avec six aux autres partis différents dans une coalition. Peut-être que nous allons vers d’autres élections le mois prochain.”
Le PJD marocain est le dernier parti islamiste encore en fonction depuis le printemps arabe dans un pays où une grande partie des pouvoirs reste concentrée dans les mains du roi du Maroc.
Avec Agences