Ils sont 460 000 à avoir atteint les côtes italiennes depuis début 2014 : des migrants venus principalement d’Afrique, et qui sont nombreux à rester en Italie, faute de place ailleurs.
Matteo Renzi dénonce l’immobilisme européen
39 600 réfugiés se trouvant dans le pays sont censés être envoyés dans d’autres Etats de l’Union européenne.
Mais le plan de répartition des migrants voulu par Bruxelles est contesté, si bien qu’environ 3% seulement d’entre eux ont effectivement quitté l’Italie (1300 selon des chiffres communiqués par Bruxelles).
Despite #NobelPeacePrize letdown, expect greek islanders to keep helping – 1 in 5 say they would take a #refugees into their home pic.twitter.com/Z5XXxmk5Fo— Thomas Coombes (@T_Coombes) 7 octobre 2016
La Hongrie, la Pologne et la Slovaquie dans le viseur
Une aberration pour Matteo Renzi qui s’en est pris à mots couverts à certains pays de l’Europe de l’Est :
“Il est fondamental que l’Italie défende des positions très dures à l‘égard de ces pays qui font partie de l’Union européenne, qui ont reçu beaucoup d’argent grâce à cette appartenance, qui ont reçu beaucoup de fonds pour développer leurs territoires* et qui, en ce moment, se dérobent face à leur engagement à accueillir des migrants”, a ainsi déclaré le président du Conseil italien.
Il s’exprimait devant le parlement de son pays, en vue du sommet européen à Bruxelles la semaine prochaine (20 et 21 octobre).
*_En parlant des “fonds pour développer leurs territoires“Matteo Renzi fait ici référence aux fonds structurels européens dévolus aux régions les moins développées de l’Union européenne. Ces fonds absorbent une grande partie du budget européen à long terme, évalué à environ 1.000 milliards d’euros. Le nouveau budget européen à long terme, couvrant la période 2021-2027, doit être bouclé d’ici fin 2017._
Sanctions financières
La Hongrie – qui avait déjà suscité un tollé en montant un mur de barbelés à sa frontière – a voté au début du mois contre le plan européen de répartition des réfugiés.
La Pologne ou la Slovaquie refusent, elles aussi, d’accueillir des migrants et en particulier ceux qui sont musulmans, jugeant qu’ils contribueraient à déstabiliser leurs sociétés.
Le chef du gouvernement italien souhaite donc que ces Etats, qui ne remplissent pas, selon lui, leurs devoirs européens, soient sanctionnés financièrement.
Avec Reuters.