Comment protéger du piratage, les quelque cinquante milliards d’appareils qui d’après des experts, seront connectés à internet d’ici 2020 ? A Eindhoven, aux Pays-Bas, des chercheurs pensent avoir trouvé la réponse. Leur technologie est prometteuse, elle vient de recevoir le Prix Radar d’innovations 2016.
A Eindhoven, les ingénieurs d’ Intrinsic-ID ont une mission : protéger les particuliers comme les entreprises, du piratage. Leur plan : équiper tous les appareils connectés de puces électroniques munies d’un certain type d’identifiant.
“On travaille sur une technologie d’empreintes numériques propres à chaque appareil, explique Vincent van der Leest, directeur du développement commercial de l’entreprise. Cela fonctionne comme les empreintes digitales ou les données biométriques humaines : chaque appareil a une identité numérique unique, précise-t-il. On a besoin de cette technologie parce que chaque jour, de plus en plus d’objets sont connectés : bientôt, jusqu‘à cinquante milliards d’appareils feront partie de l’Internet des objets,” renchérit-il.
Internet des objets : relier le numérique au monde physique https://t.co/DkjwNfiGVO #IoT #BigData #Cloud pic.twitter.com/PNLGcaUTuw— Talend (@Talend) 9 octobre 2016
L’Internet des objets, c’est cette infrastructure mondiale où des objets physiques ou virtuels communiquent entre eux.
Les identifiants développés par l‘équipe des Pays-Bas sont impossibles à copier, cloner ou prévoir. Les circuits imprimés qui les renferment ont été soumis à des tests environnementaux pour évaluer leur résistance. “Ces tests sont très importants pour nous parce qu’on doit être sûr que notre technologie fonctionne avec les équipements de nos clients, explique Vincent van der Leest. Par des températures négatives ou dans un désert, elle doit toujours pouvoir fonctionner, être fiable dans tous les contextes,” insiste-t-il.
Récompense internationale
C’est sur les rives du Danube à Bratislava que l’entreprise néerlandaise a reçu le Prix Radar d’innovations 2016. Il honore les projets de recherche les plus prometteurs parmi ceux financées par l’Union européenne en matière de technologies de l’information et de la communication.
Le jury a salué les efforts de l‘équipe des Pays-Bas qui travaille notamment pour le projet PUFFIN pour concilier innovation et objectif de mise sur le marché. Michaela Jacova, manager investissement chez Neulogy Ventures, en a fait partie. Elle explique ce qui a motivé ses membres : “En général, on distingue une invention simple, une innovation au moment de ce qu’on pourrait appeler sa commercialisation, dit-elle, c’est-à-dire quand une bonne idée permet d‘économiser ou de générer des revenus, quand elle commence à attirer l’attention sur le marché, qu’elle est validée par des utilisateurs, des clients, des entreprises qui veulent acheter ce produit, quand elle apporte du concret et de l’efficacité dans un secteur.”
“I am delighted that this year’s Innovation Radar Prize was award