Nouvelle levée de boucliers en Turquie suite au placement en détention de neuf journalistes de Cumhuriyet (littéralement “République”), le principal quotidien d’opposition.
Ils avaient été arrêtés en début de semaine dans le cadre d’une enquête pour “activités terroristes” en lien avec la confrérie de Fethullah Gülen et avec le PKK (le Parti des Travailleurs du Kurdistan), selon les autorités.
_“L’Histoire vous marquera du sceau de la honte”, titrait le journal de centre-gauche ce samedi, s’adressant ainsi à l’exécutif turc.
“Vous, le gouvernement, vous essayez de faire du journalisme un délit et vous essayez de bloquer le droit à l’information. Ce droit est dénié au peuple dès qu’un seul journal est fermé, dès qu’un seul journaliste est arrêté”, a déclaré Baris Yarkadas, lui-même ancien journaliste devenu député du CHP, le Parti Républicain du Peuple, le premier parti d’opposition à l’AKP.
The detention of Murat Sabuncu and other #Cumhuriyet journalists is yet another red-line crossed against freedom of expression in #Turkey— Martin Schulz (@MartinSchulz) 31 October 2016
Ce placement en détention intervient au lendemain de l’arrestation d’une dizaine de députés pro-kurdes du HDP, la troisième force politique du pays.
2000 manifestants se sont rassemblés à Paris pour dénoncer ces interpellations.
Des rassemblements prokurdes ont eu lieu également à Cologne en Allemagne ou à Athènes en Grèce où certains manifestants arboraient le drapeau du PKK, le Parti des Travailleurs du Kurdistan, une organisation jugée -“terroriste”_ par Ankara et par l’Union européenne.
Turquie. L’inquiétude grandit sur le respect de l’Etat de droit https://t.co/zMGlHTQFqv pic.twitter.com/X5XTmohB9q— Courrier inter (@courrierinter) 6 November 2016
Avec agences.