Pas à pas, les forces arabo-kurdes progressent vers Raqqa, la capitale de facto de l’Etat islamique en Syrie. Elles viennent de s’emparer du village d’Ein Issa, au nord de la ville. Ce sont les Forces démocratiques syriennes qui mènent l’offensive depuis samedi. Elles comprennent des combattants arabes et turkmènes mais sont dominées par les milices kurdes, ce que la Turquie voit d’un très mauvais oeil. D’où cette mise en garde du vice-Premier ministre turque :
“Chaque pas franchi par les éléments non-arabes dans le cadre de l’opération de Raqqa ira à l’encontre des intérêts des Etats-Unis, a martelé Numan Kurtulmus. Cela ne servira pas la paix dans la région. C’est une voie sans issue, la mauvaise voie.”
Ce que redoute Ankara, c’est de voir les milices kurdes – qu’elle considère comme terroristes – prendre pied dans cette ville dont la population est majoritairement arabe et sunnite. Pour autant, les Forces démocratiques syriennes ont le soutien de la coalition antidjihadiste dirigée par les Etats-Unis.
Avec AFP