Pour le troisième soir consécutif, les anti-Trump sont descendus dans la rue aux Etats-Unis, et pour la deuxième fois, la manifestation a été émaillée de violences à Portland, dans l’Oregon. Le face-à-face entre des jeunes et les forces de l’ordre a dégénéré et la police a fait usage de gaz lacrymogènes et de grenades incapacitantes pour disperser la foule. Un manifestant a aussi été blessé par balle, mais les circonstances de l’incident ne sont pas claires.
Plusieurs milliers de personnes se sont aussi rassemblées à Miami où une partie des manifestants a bloqué une portion d’autoroute.
A New York, la mobilisation était tout aussi massive. Mais les New-Yorkais ont trouvé un moyen plus pacifique pour exprimer leur frustration après la victoire du milliardaire controversé. Les murs de la station de métro Union Square sont couverts de Post-it. Matthew Chavez, l’artiste qui a lancé l’idée, appelle cela la métro-thérapie.
“Je me sens triste et j’ai peur de ce qui peut se passer dans notre pays”, commente une voyageuse.
“Je suis fâché et déprimé. Je pense que de nombreux Now-Yorkais le sont. C’est très choquant. Mais on réalise qu’on ne vit pas dans une bulle et il faut faire avec d’une manière ou d’une autre”, dit un autre.
Aux cris de “Nous rejetons le président élu”, les manifestants espèrent encore inverser le cours de l’Histoire, mais le président du comité national républicain a rappelé que c‘était le résultat d’un vote démocratique et qu’il devait être respecté. Donald Trump prendra ses fonctions le 20 janvier prochain.