Ce film a été mis en place à parti d’un constat. La Nature n’est pas qu’un simple cadre de vie, elle est la vie dans laquelle, nous, humains, nous nous inscrivons. Aussi, c’est surtout au montage que je me suis attachée. Je voulais montrer toute l’ambigüité de notre société qui cherche à respecter la nature tout en la détruisant. La Nature fantasmée qui nous est présentée n’est pas celle qui est, réellement autour de nous. Loin de tout défaitisme et de tout catastrophisme, il y a une réelle mise en cause de ce que nous considérons à tort comme une fatalité.
La première partie de ce film montre la Nature fantasmée, rêvée, celle qui est mise en avant lorsque l’on cherche à masquer la réalité. La seconde partie montre les excès de l’Homme, dans sa volonté de maitrise qui n’est en fait qu’une fuite en avant. Cette fuite en avant, c’est celle qui détruit la flore. En effet, par la déforestation, par l’uniformisation des productions, par la surconsommation d’engrais et de pesticides, l’homme détruit la biodiversité végétale. Mais, dans le même temps, il restreint l’espace alloué à l’animal sauvage, détruisant son habitat, coupant ses territoires, le condamnant à la consanguinité et à l’abâtardissement. Des espèces animales disparaissent chaque jour dans l’indifférence la plus complète.
Le message de ce film est qu’une prise de conscience est non seulement encore possible mais qu’elle est de plus en plus nécessaire. Elle devient vitale. En effet, l’homme est une espèce animale comme les autres et sa survie ne se fera qu’au prix d’un changement drastique de ses habitudes et de son rapport à la Nature.