"Si le vent soulève les sables" M.Hänsel

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Depuis longtemps, je suis très concernée, sensible et même souvent angoissée par les problèmes écologiques. Dans Sur Terre comme au ciel, que j'ai réalisé en 1991, c’est l’histoire de foetus qui refusent de naître et laissent ainsi s'éteindre l'espèce humaine, par réaction à l’état dans lequel on laisse la leur planète. C’est une question qui me préoccupe beaucoup, et je pense que dans un film comme Nuages, qui était vraiment une ode à la beauté de notre planète, la question sous-jacente était : « c’est magnifique, mais qu’est-ce qu’on peut faire pour préserver ces beautés incroyables ? ». Je continue donc le travail ici mais avec un langage et un récit plus direct, totalement clair en disant « il n’y a plus d’eau et les gens meurent ». C’est effectivement un film plus militant que ce que j’avais fait auparavant.

C. : Ce film est empreint d'une générosité profonde, comme un cadeau que tu donnes à l'Afrique.

M. H. : Quand on a la chance d’obtenir les droits d’un roman aussi fort que "Chamelle" de Marc Durin-Valois, que je conseille d’ailleurs à tout le monde, quand on a la chance de pouvoir filmer une histoire aussi puissante, aussi forte, aussi belle... Parce qu’il y a toute la problématique de l’eau mais il y aussi tout le rapport d’une famille, l’amour et la construction du respect d’un père par rapport à sa fille, qui s’installe petit à petit, une relation de vrai amour, d’amour profond; tout ça fait partie de l’histoire, on a donc un film militant, mais on a aussi une très belle histoire de gens qui vivent, qui survivent et qui s’aiment, et ça je crois que c’est important et c’est pour ça que j’ai tellement aimé faire ce film.

http://www.cinergie.be/entrevue.php?action=display&id=593

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