« Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. »
Sur le lac de Galilée, un jour comme tant d’autres, des pêcheurs vaquent à leurs occupations : amener la barque au large, préparer les filets, les lancer avec adresse et les amener lourds de poissons.
Sur le rivage, un homme marche. C’est Jésus qui, voyant les frères Pierre et André, Jacques et Jean au travail, les invite à le rejoindre : « Venez, dit-il, venez derrière moi ! » Et il fait suivre son appel d’une promesse bien peu ordinaire pour ces humbles Galiléens : « Je vous ferai pêcheurs d’hommes. »
Pêcheurs, ils le sont déjà de père en fils. Mais pêcheurs d’hommes ?
Surpris là, au milieu de leur vie de tous les jours l’appel de Jésus touche pourtant leur cœur. Heureuse rencontre où Dieu fait soudain irruption dans la vie de l’homme et déjà ils ne sont plus tout à fait les mêmes.
Quittant leurs filets et leur barque, c’est-à-dire leurs moyens de subsistance, ils se lèvent et se mettent aussitôt en marche derrière celui qui proclame : « Le Royaume des cieux est tout proche. »
Aujourd’hui encore le Christ appelle, certains plus particulièrement, et leur fait la même promesse : « Venez derrière moi et je vous ferai pêcheurs d’hommes. »
Après Pierre, André et tant d’autres, ces apôtres des temps modernes avancent leur barque au milieu du monde mais désormais c’est à une autre profondeur que celle du lac de Galilée qu’ils pêchent car il leur faut atteindre au milieu de nombreux autres messages le cœur des hommes.
Comme Jacques et Jean, ils lancent un filet non plus fait de chanvre qui emprisonne et qui tue, mais un filet tissé avec amour par le Père. Un filet de tendresse qui amène à la lumière, à la liberté et à la vie tous ceux qui consentent librement de se laisser prendre tout entier, car ce filet est tissé par la Parole de Dieu, Bonne Nouvelle pour nos vies.
Cependant cette Bonne Nouvelle proclamée en Eglise ne s’adresse pas seulement à quelques privilégiés, mais bien à tout homme, qui veut l’accueillir. C’est bien pour chacun de nous que retentit aujourd’hui la voix du Christ qui nous dit : « Viens, tourne sans cesse ton cœur vers moi et suis-moi. »
Surgissant là au beau milieu de nos vies d’homme, l’appel du Christ garde toute sa puissance.
N’attendons plus, levons-nous et mettons-nous ou remettons-nous en marche à sa suite ; laissons-nous emmener avec confiance par celui qui est lui-même le Chemin et la Vie. Il nous conduit au bonheur du Royaume, qui se fait tout proche en sa personne.