Le gouvernement roumain a officiellement abrogé ce dimanche son décret controversé sur la corruption. Le Premier ministre s’y était engagé la veille.
Ce texte visait à assouplir la législation anti-corruption, notamment en réduisant les peines pour abus de pouvoir.
Des milliers de Roumains étaient descendus dans les rues ces derniers jours pour dénoncer ce décret. Une mobilisation qui a donc amené le gouvernement à revoir sa copie.
Mais pour certains, le combat n’est pas terminé.
“Les gens vont continuer d’exercer une pression sur le gouvernement. Ils ne vont pas se contenter de cette abrogation du décret. A leurs yeux, ce gouvernement est corrompu, et il va poursuivre sa politique, sans doute en cherchant à protéger les politiciens corrompus.“
Mircea Marian, analyste politique
Cette crise a mis en lumière les dissensions au sein de l’exécutif, avec un président de centre-droit, Klaus Iohannis, qui soutenait les manifestants hostiles au gouvernement.
Un comportement dénoncé par certains habitants de Bucarest, qui, eux, soutiennent le Premier ministre, et qui, ce dimanche, sont allés exprimer leur colère sous les fenêtres du palais présidentiel.
avec agences