Faut-il craindre un impact déstabilisant d’une remontée des taux ? La première crainte, c’est d’abord l’effet que peut avoir le renchérissement de la dette sur l’équilibre des comptes publics dans la plupart des grands pays développés. La baisse de taux depuis 2008 a eu pour première conséquence de faciliter l’équation de la dette. Pour en prendre la mesure, il suffit de considérer le cas de la France. Avec une dette publique représentant 64% du PIB, les charges d’intérêt de l’État représentaient 2,5 % du PIB en 2007. Neuf ans plus tard, avec une dette qui a augmenté de 33 points de PIB, la charge d’intérêt ne représente plus que 1,7% du PIB. Et pour cause, le taux effectif qui pèse sur l’ensemble de la dette de l’État était de 3,8% il y a neuf ans, quand il n’est plus que de 1,7% aujourd’hui. [...]