Ma question s’adresse au Secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes
La semaine dernière, notre Président, Claude Bartolone, a rendu le rapport de la mission d’information sur les suites du referendum britannique. Je tiens à le remercier d’avoir pris cette initiative et, puisque c’est la dernière semaine de la législature, je veux, au-delà, le remercier pour sa présidence de notre Assemblée qu’il a exercé avec talent, esprit d’ouverture et détermination à faire mieux entendre la voix du parlement. Merci Claude.
Notre rapport dresse un état des lieux exhaustif des chantiers qui s’ouvrent devant nous et formule un certain nombre de recommandations.
La priorité absolue sera de trouver au plus vite un accord protégeant les citoyens européens vivant au Royaume Uni et les Britanniques vivant en Europe en garantissant leurs droits.
L’unité des 27, leur fermeté et leur capacité à défendre les principes fondateurs de l’Union européenne, comme l’indissociabilité des 4 libertés du marché unique, sera une condition déterminante de la réussite de ces négociations pour l’Union.
Mais au-delà, il faudra éviter de jeter toutes nos forces dans les négociations et ne pas nous détourner de l’objectif principal qui est de renforcer et de réorienter l’Union européenne, comme cela a été entamé depuis 5 ans sous l’impulsion de la France.
Le socle européen des droits sociaux avec notamment la convergence des salaires minimum et la portabilité du droit à la formation ; un budget de la zone euro pour investir davantage dans les transitions énergétiques ou numériques et nous protéger contre les crises ; une plus grande coordination en matière de sécurité et de défense. Tels sont les chantiers que nous devrons consolider.
C’est ce que nous ferons demain à Berlin avec notre président de groupe Olivier Faure et nos
partenaires des groupes sociaux-démocrates européens. C’est ce que fera le président de la République à Versailles le 6 mars avec ses homologues allemands, italien et espagnol.
Monsieur le Ministre, pouvez-vous nous dire quelle sera l’action de la France pour que la sortie du Royaume-Uni n’entrave pas le renforcement de l’Union européenne ?