Au lendemain du premier tour de l'élection présidentielle, qui a vu François Fillon échouer à la troisième place, devançant d'un souffle Jean-Luc Mélenchon, les réactions du camp Les républicains sont nombreuses. Dans leur grande majorité, ses soutiens refusent pourtant à accabler l'ancien Premier ministre. «Je crois qu'il faut dire les choses : c'est une défaite qui est celle de François Fillon, c'est une défaite qui est celle de ceux qui ont fait sa campagne, comme moi», reconnaît ainsi Jérôme Chartier, conseiller spécial du candidat.
Une ligne à laquelle ne se plie pas Nadine Morano, qui attaque avec virulence le vainqueur de la «primaire de la droite et du centre» : «Je voudrais que François Fillon, qui a reconnu que c'était sa défaite personnelle, en tire les conséquences et quitte la présidence des Républicains. […] Est-ce que vous imaginez François Fillon, aujourd'hui, chef des Républicains pour nous emmener à la victoire des législatives ? On a déjà eu un suicide. Là, c'est quoi ? C'est l'enterrement de notre famille politique. Je ne veux pas de cela.»