Ordonné par les talibans afghans en 2001, le dynamitage des bouddhas de Bamiyan a marqué les esprits. Seize ans plus tard, le webdoc Mémoires de Bamiyan, réalisé en partenariat avec Courrier international, donne la parole à des artistes, cinéastes et archéologues qui ont pu se rendre sur place.
Pour le onzième entretien nous retrouvons la poétesse afghane Husnia Anwari qui vit désormais à Paris. Elle était adolescente lorsqu’elle a entendu à la radio que les bouddhas venaient d’exploser, “c’est comme si j’implosais de l’intérieur” se souvient-elle, “depuis la douleur n’a cessé de s’amplifier, c’est un immense chagrin que le Bouddha ait perdu son corps”.
Mais pour l’artiste, Bamiyan c’est aussi une ville où réside une population “à l’esprit ouvert et joyeux”. Partir à leur rencontre lui a permis de réaliser que le manque de moyen n’empêche pas aux habitants d’être progressistes et d’être très développés culturellement. “Les Femmes de Bamiyans, font du sport, du vélo et jouent au théâtre, elles servent d’exemple en Afghanistan”.