Hiver 2016-2017, une épidémie de grippe touche la France, les services d’urgences sont saturés. Sandrine Desgrugilliers, élue SUD Santé à l'hôpital Bichat, témoigne sur RMC.

Les hôpitaux publics subissent depuis ces 15 dernières années des attaques sans précédent. Les restrictions budgétaires étranglent et asphyxient l’Hôpital qui voit son budget de fonctionnement réduit à peau de chagrin. Pourtant, le budget alloué à la Santé devrait permettre l’amélioration des conditions de travail des personnels, les recrutements à hauteur de la hausse d’activité toujours croissante, une meilleure prise en charge du patient, des soins de qualité, un mieux être au travail et une reconnaissance professionnelle qui passe par la revalorisation salariale toute catégorie confondue.

Ces mesures successives conduisent inéluctablement vers la fin programmée de l’Hôpital public !

Depuis la mise en place des Groupements Hospitaliers de Territoires (promulguée par la loi de Santé dite « Loi Touraine »), les regroupements de spécialités, de structures s’accélèrent. Ils ont pour effet immédiat une suppression de l’offre de soin (moins de lits d’hospitalisation) conjuguée à une suppression de personnel.

L’Hôpital continue de subir : suppressions de lits, sous-effectifs, réforme de l’Organisation du Temps de Travail… Et nos tutelles s’étonnent ensuite de l’impossibilité des urgences à faire face à une crise sanitaire.