Les violences ont gagné le Kenya ce mercredi, lendemain de l‘élection présidentielle remportée d’après les premiers résultats par le président sortant Uhuru Kenyatta.
Dans plusieurs bidonvilles de la capitale Nairobi, des partisans du candidat de l’opposition Raila Odinga ont affronté la police toute la journée. On dénombre plusieurs morts.
Des émeutes ont été rapportées dans le comté de Tana River à l’est du Kenya, et à Kisii, au sud, ou plusieurs manifestants seraient aussi tombés sous les balles.
Dans la soirée, la commission électorale kényane a démenti avoir été piraté, comme l’affirme Raila Odinga. Elle a précisé que sur 97 % des suffrages dépouillés, Uhuru Kenyatta était en tête avec 54%, contre 44% pour son rival qui dénonce des résultats truqués.
Les milliers d’observateurs sur place, dont l’ancien secrétaire d’Etat américain John Kerry, appellent les Kényans à la retenue. Ils craignent que se répète le scénario de 2007, après la défaite de Raila Odinga des émeutes avaient fait plus de 1000 morts.