Marange-Silvange, un site marqué par un vallonnement et un caractère naturel très verdoyant.
Ancienne terre des Comtes de Verdun, Marange apparaît sous le nom de "Madrangias" en 972 "Mandringues" en 997. A cette époque, Marange est déjà un village constitué puisqu'il possède une église (dédiée à St Clément) appartenant pour moitié à l'abbaye de Mouzon et l'autre moitié à celle de Saint-Hubert-en-Ardennes.
Administré par une co-suzeraineté Bar et Luxembourg, une partie de Marange devient au XIVè siècle une enclave luxembourgeoise rattachée à la Prévoté de Thionville.
Marange est Bourguignon puis espagnol au début du XVIè siècle. Durant cette période, le village sera incendié 4 fois, en 1474, 1515, 1521 et 1543.
La configuration du village atteste encore de son rôle défensif face à Metz et au duché de Lorraine-Bar. Situé sur une butte de part et d'autre d'une rue à l'entrée du village, se trouve l'église fortifiée, à la sortie la maison forte, il suffisait de verrouiller ces deux accès pour que les habitants devenus "paysans-soldats" en assurent la défense.
Marange devient français en 1659 par le traité des Pyrénées.
Très peu de témoignages antérieurs à cette époque subsistent actuellement :
- Le Bon Dieu de Pitié ou Christ-aux-liens du XVIème siècle.(Place de Narpange)
- L'Ossuaire de 1606.(Derrière l'église)
- La Chapelle du Saint-Sacrement datée de 1614. (A côté du choeur de l'église).
Une autre curiosité qui rappelle la grande activité viticole des siècles précédents (115 ha de vignes), le Pressoir Banal du XVIè siècle, un des plus anciens d'Europe et plus grand de France. Il pèse 18 tonnes et long de 14 m, sa vis en sorbier de 6 m pour un diamètre de 31 cm.
Le cimetière des "Prussiens" rappelle la guerre de 1870 et la période de l'Annexion.