La première journée de manifestations contre la réforme du Code du travail s’est déroulée mardi 12 septembre. Le gouvernement a fait savoir qu’il ne pliera pas face à la mobilisation. « La contestation, je la respecte et je l’écoute, mais il faut respecter les Français qui se sont exprimés lors de l’élection présidentielle », indique Édouard Philippe qui reste inflexible sur l’adoption de cette réforme. « Les ordonnances vont être adoptées en Conseil des ministres. (…) Le processus se poursuit parce qu’il y a besoin de faire un big-bang », assure de son côté Jean-Baptiste Lemoyne, le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.
« Ça ne transformera pas l’économie », estime le Républicain Laurent Wauquiez. « Parallèlement le gouvernement prend des mesures très inquiétantes », ajoute-t-il. Sur BFMTV, Muriel Pénicaud s’est insurgée contre Jean-Luc Mélenchon qui a défilé mardi avec la CGT. « Pourquoi ne s’est-il pas érigé plus contre la création de faux espoirs que sont les contrats aidés ? », s’est demandé la ministre du Travail.
Autre projet de réforme engagé par le gouvernement et largement contesté : la baisse des APL. « Il n’y aura pas de baisse d’APL sans baisse de loyers », assure Jacques Mézard sur Europe 1. « Le problème de fond, ce sont les loyers. Les APL sont élevés, car les loyers n’ont cessé d’augmenter depuis des décennies », indique Julien Denormandie, le secrétaire d’État auprès du ministre de la Cohésion des Territoires, qui précise que le gouvernement « va prendre le problème à la racine ».