Plus aucun vol international ne dessert les aéroports du Kurdistan irakien, et ce, pour une durée indéterminée. Première mesure concrète de rétorsion prise par Bagdad après le référendum d’indépendance qui s’est soldé par un “oui” massif lundi dernier. Juste avant la suspension des vols, de nombreux étrangers se sont empressés vendredi de quitter la région autonome. Des vols souvent payés à prix d’or.
Dans son bras de fer avec Erbil, Bagdad a reçu le soutien de la Turquie. “Le référendum n’a aucune légitimité au regard de la Constitution irakienne et des lois internationales souligne recep tayyip Erdogan, le président turc. Le gouvernement régional a fait une grosse erreur en l’organisant. Il est très important que la communauté internationale prenne une position en faveur de l’intégrité territoriale et de l’unité politique irakienne.”
Comme l’Irak, la Turquie et la Syrie, ont des minorités kurdes et dénoncent le référendum. Elles craignent un précédent qui pourrait se répéter au sein de leurs frontières, conduisant à redessiner la carte de la région.
avec AFP