Princes, ministres, hommes d’affaires, personne n’est épargné par le séisme politique qui ébranle l’Arabie Saoudite.
Pour lutter contre la corruption, le prince héritier du royaume ultra-conservateur s’est, en effet, lancé dans une purge sans précédent.
Des dizaines de personnalités ont ainsi été interpellées et de hauts fonctionnaires ont été limogés.
Le Prince Mohammed ben Salmane fait le ménage, lui qui à seulement 32 ans ne cesse de consolider son pouvoir au milieu de changements économiques et sociaux inédits en Arabie Saoudite.
Il bouscule un vieux système de gouvernance consensuelle avant son accession éventuelle au trône. Mais l’audace de celui que l’on surnomme MBS pourrait avoir des répercussions négatives à l’heure où le Royaume cherche à attirer les investissements après la crise pétrolière. , comme nous l’explique, depuis Riyad, une journaliste de CNBC.
“Il s’agit vraiment pour Mohammed ben Salman, le prince héritier d’Arabie Saoudite, de solidifier la base de son pouvoir et dans le même temps d’éradiquer la corruption. Il montre que personne n’est au-dessus des lois, qu’il s’agisse d’investisseurs milliardaires, de membres de la famille royale ou même de ministres du gouvernement. Et c’est bien sûr quelque chose qui suit la ligne de son programme économique pour l’Arabie Saoudite. Il avance à vitesse grand V, en remettant en question le discours de l’establishment religieux ou en mettant à l’index le camp conservateur. Il a permis aux jeunes d’avoir un réel espoir pour l’avenir. La grande question est de savoir si les actions qu’il a menées ces dernières heures vont faire fuir ces investisseurs étrangers que le prince héritier sait indispensables pour changer l’économie de son pays”, explique à euronews, depuis Riyad, la journaliste de CNBC, Hadley Gamble.