Thomas Sébastien, salarié d'Arcelor Mittal, délégué CGT

Maritima Médias 2017-11-17

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Suite à des contrôles d'alcoolémie et de vitesse les 28 octobre et 3 décembre derniers sur le site d' Arcelor Mittal à Fos sur Mer, deux salariés du groupe se retrouvent sur la sélette.



Pour eux, il s'agit de contrôles "pour attraper les gens et les sanctionner purement et simplement". En effet, à plusieurs reprises, les salariés "ont reproché à la direction de ne pas faire de prévention mais seulement de la répression". Conséquence: ils ont donc décidé d'en faire eux-mêmes.  Mais, 5 jours après la première initiative de prévention, deux salariés d' Arcelor Mittal ont reçu des lettres afin de les convoquer à "des entretiens préalables à sanction pouvant aller jusqu'au licenciement". La cause: ils leur "a été reproché d'empêcher des contrôles de sécurité" alors que les agents GIP "leur ont affirmé que leurs gestes de prévention n'étaient pas interdits". Selon Thomas Sébastien, salarié Fos sur mer d'Arcelor Mittal, "ils ont juste fait des gestes de ralentissement pour prévenir de la présence de contrôles sur site". Selon lui, " il n' y a aucune opération de prévention puisque les membres du GIP (responsable de ses contrôles) se cachent pour prendre les gens en flagrant délit de vitesse alors qu'ils  pourraient avoir une démarche qui est tout autre et donc faire de la prévention au lieu de sanctionner les gens".  



Selon la direction d' Arcelor Mittal: "une usine comme la nôtre est une usine classée Ceveso 2, tous les salariés ont donc l'obligation de respecter les règles et les contrôles de sécurité; ceux-ci étant menés dans le but d'éviter tout accident sur site". Pour nous, "faire obstacle au contrôle de sécurité ce n'est pas faire de la prévention".



Enfin, selon les salariés, ces sanctions pourraient "avoir un lien avec les demandes d'augmentation salariales prévues à l'horizon 2012 pour les sites de Dunkerque, Florange et Fos sur Mer afin de faire pression sur les salariés". Pour autant, la direction a indiqué " qu' il n ' y avait aucun lien de cause à effet. Il s'agit bien de "deux sujets distincts". Il s'agirait donc d'une conjoncture au niveau du calendrier. La direction a indiqué que suite à la réunion non aboutie de ce matin entre syndicats et salariés, "la procédure de sanction est en cours". Le mois dernier, onze salariés ont obtenu gain de cause contre leur direction après sept ans de procédure. La cour d'appel a condamné Arcelor mittal pour discrimination syndicale.



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Vidéo publiée le : 08/12/2011 à 17:00:58

Lien vers l'article de Maritima.info :
http://www.maritima.info/depeches/emploi/fos-sur-mer/9096/arcelor-mittal-des-flashes-qui-font-mal-aux-yeux.html

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