Le PDG d'Axa France a répondu aux questions de l'émission « L'Invité des Echos. » Interview réalisée par Olivier Harmant.
La bataille de la télémédecine s’intensifie d’un cran chez les assureurs. Après s’être lancé sur ce créneau en 2015 avec un service de téléconsultation médicale (à distance donc) entre ses assurés et des médecins généralistes, Axa annonce une extension de son offre à des médecins spécialistes.
« Cette semaine, nous lançons ce dispositif à des médecins spécialistes – cardiologues, gastro-entérologues, diététiciens… - de manière à étendre la capacité que nous avons à aider nos clients dans ces moments-là », déclare le PDG d’Axa France, Jacques de Peretti, dans l’émission « L’Invité des Echos », qui affirme que le service actuel comptabilise plus de 1.000 consultations par mois.
Dans le même temps, le groupe d’assurance va se renforcer directement sur les sites de ses entreprises clientes, avec des boxs qui permettront aux salariés d’entrer en communication avec des professionnels de santé afin d’effectuer des diagnostiques.
« Dans les semaines qui viennent, nous allons lancer notre première cabine de téléconsultation. Il s’agit d’une télécabine que nous installons, par exemple, chez nos grands clients qui nous font confiance pour la mutuelle de leurs salariés, et qui permet d’enregistrer des examens complémentaires : la tension, la rétine… », détaille Jacques de Peretti.
« Le salarié est seul dans cette télécabine, mais il est aidé, supporté, par un médecin à distance, qui lui dit ce qu’il faut faire, et comment utiliser cette télécabine », poursuit le PDG d’Axa France. « L’idée n’est pas de remplacer la médecine, car un rapport est fait au médecin traité à chaque fois. »
Une entreprise – dont le nom n’a pas été communiqué aux Echos – aurait déjà souscrit à une telle offre. Avec ce produit Axa vise l’ouverture d’une trentaine de ces télécabines d’ici à la fin de l’année. Toutefois, avec ce dispositif pris en charge directement par Axa, l’assuré doit-il craindre que les informations relatives aux consultation (fréquence des rendez-vous, médecins téléconsultés…) soit connues de l’assureur ?
« Ce n’est pas notre but, notre vocation. Il y a des médecins, de l’Ordre des médecins, avec le serment d'Hippocrate qui sont à disposition de leurs clients. Et il y a une muraille de Chine très claire entre le service que nous proposons et notre rôle d’assureur derrière », assure Jacques de Peretti.
Par ailleurs, lors de l’interview, Jacques de Peretti revient également sur l’entrée en vigueur, au 1er janvier 2018, de la « flat tax » et ses conséquences sur l’assurance-vie.