Le gouvernement doit trancher très prochainement la question du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Avec elle se pose aussi l’épineux dossier de l’évacuation de la ZAD qui devrait impliquer un dispositif exceptionnel. Alors que la dernière tentative, en 2012, s’était révélée être un échec cuisant, les pouvoirs publics redoutent des affrontements violents. En parallèle, les occupants de la zone s’organisent et se mobilisent pour faire face à cette évacuation. Carcasses de voitures, pneus et autres obstacles sont installés pour empêcher la police d’évacuer la zone. "On a un attachement indéfectible à ce qu’on a construit ici et on ne se laissera pas arracher l’espace de liberté, d’expérimentations, de rencontres, de brassage qu’on a construit", explique Basile, un occupant de la ZAD. "Si c’est non négociable, il faudra que les forces de l’ordre viennent le mettre en œuvre par la force", poursuit-il.