Arnaud Beltrame. Du Panthéon aux Invalides, les trois moments forts de l’hommage national.
Proches, frères d’armes, politiques et anonymes : tous se sont rassemblés ce mercredi 28 mars, aux Invalides, pour la cérémonie d’hommage national en l’honneur d’Arnaud Beltrame. La mort de ce gendarme de 44 ans, qui s’est sacrifié pour sauver une otage lors de la triple attaque terroriste dans l’Aude, vendredi, a ému tout le pays. Du parcours du cortège aux mots du président Emmanuel Macron aux Invalides, Ouest-France a compilé les moments forts de cet événement particulièrement émouvant.
Il était encore inconnu du grand public il y a une semaine. Ce mercredi, Arnaud Beltrame a été célébré en héros devant toute la nation. Ce gendarme de 44 ans s’est distingué de manière inouïe en sacrifiant sa vie pour sauver celle d’une otage, lors de la triple attaque terroriste perpétrée vendredi 23 mars, à Carcasonne et Trèbes, dans l’Aude. Lieutenant-colonel, il a depuis été promu au grade de colonel.
Toute la France s’est inclinée devant son courage et son héroïsme à l’occasion d’une cérémonie d’hommage national présidée par Emmanuel Macron ce midi, à l’hôtel des Invalides. En présence des proches d’Arnaud Beltrame, de ses frères d’armes, de nombreux Français ainsi que des familles des autres victimes tuées dans l’Aude. Voici les moments forts de la cérémonie.
La route du cortège funéraire vers les Invalides
« Aux grands hommes la patrie reconnaissante ! » Les mots inscrits sur le fronton du Panthéon ont pris tout leur sens, ce mercredi matin. Le temple parisien du Quartier latin était le lieu de départ du cortège funéraire qui a convoyé la dépouille d’Arnaud Beltrame dans Paris. Sous le regard ému et respectueux de centaines de Français, dont de nombreux jeunes, le convoi a pris la route vers les Invalides, où se tenait la cérémonie d’hommage nationale.
Sur le parcours, gendarmes, policiers, CRS, ainsi que les sapeurs-pompiers de Paris, se sont mis au garde-à-vous. Massés sur les trottoirs parisiens, sous leur parapluie, beaucoup d’anonymes se sont aussi arrêtés au passage du corbillard noir, à travers les vitres duquel on pouvait apercevoir le cercueil du colonel.
En recourant à la première personne, Emmanuel Macron est revenu sur l’attente. « J’ai espéré » dans les heures qui ont suivi l’assaut des forces de l’ordre et durant lesquelles le colonel était entre la vie et la mort. Le président a accueilli la nouvelle son décès « comme un coup au cœur », a-t-il confié, avant d’insister sur la valeur exemplaire du sacrifice du gendarme.
« Il était un engagé. Il avait juré de faire corps avec un idéal plus grand et plus haut : le service de la France », a poursuivi le président, en inscrivant le gendarme décédé dans la lignée des résistants Jean Moulin et Pierre Brossolette.