Emmanuel Macron doit s’exprimer ce jeudi depuis un petit village de l’Orne. « Cette intervention est la bienvenue », estime Bruno Julliard. « Je pense qu’il y a un trouble ou un doute qui s’est instillé sur l’équilibre de l’ensemble de ses réformes », continue le premier adjoint à la maire de Paris chargé de la culture et des relations avec les arrondissements. « C’est peut-être sur cet équilibre entre l’innovation et la compétitivité et cette capacité de solidarité et de redistribution qu’il y a un doute », ajoute-t-il.
Pour Bruno Julliard, Emmanuel Macron doit « probablement » corriger son image et sa politique. « Sur son image, dans l’équipe gouvernementale, il y a peu de voix audibles, crédibles sur cette question de l’image sociale et sur le courant gauche du gouvernement », indique-t-il. « Sur le fond, constatons quand même que les réformes ont été lancées mais le cumul des réformes fiscales ou dans certains domaines de l’économie devraient pouvoir s’accompagner d’une politique de redistribution plus importante », déclare-t-il.
Premier adjoint de la maire de Paris, Anne Hidalgo, Bruno Julliard revient sur la stratégie de celle-ci. « Cette vision que nous défendons et sur laquelle nous avons été élus, est efficace et porte déjà des résultats », indique-t-il. « Nous devons être jugés en 2020 », ajoute-t-il. « Nous allons démontrer que ce qui a pu être perçu comme de l’entêtement, du sectarisme, c’est en réalité de la détermination et du courage », déclare Bruno Julliard.
Ancien président de l’UNEF, l’élu socialiste évoque le blocage des universités. « Il est légitime qu’il y ait une mobilisation », souligne-t-il. « Mais la situation n’est pas acceptable », continue-t-il. « Le gouvernement doit instaurer un dialogue mais le mouvement de grève ne peut être légitime que s’il est porté par une majorité », déclare Bruno Julliard.